Personne n'a le droit de voler sa Société, ses citoyens.
LES SÉRAPHIMS PRINCIERS DE LONDRES
LES LORDS DE LA PAUVRETÉ
Comment ces paradis de l’amoralité peuvent-ils exister dans une société moderne, prétendument fondée sur des valeurs morales ?
* Il existe quelque 70 paradis fiscaux ou CFO dans le monde. ** Des centaines de banques, dont les 50 plus grandes au monde, des milliers de compagnies d’assurance et 500 000 filiales de multinationales sont enregistrées dans les CFO. Les paradis fiscaux sont des centres financiers offshore (CFO) qui offrent aux compagnies, aux banques et aux grandes fortunes non seulement la possibilité d’esquiver l’impôt dans leur pays d’origine, mais aussi et surtout l’opacité, c’est-à-dire le secret bancaire et l’anonymat. L’appellation « paradis fiscal » dérive du rôle originel des CFO : éviter l’impôt. Ils ont garder cette fonction, mais aujourd’hui ils servent aussi à occulter et à laver l’argent de la corruption, du crime organisé et des réseaux terroristes. Milles astuces imaginées par les « ouvreurs de portes » - juristes, fiscalistes, comptables spécialisés – permettent aux utilisateurs des centres financiers offshore de contourner les règles de l’économie onshore.
LES BANDITS DE LONDRES ET
LEURS MULTINATIONALES
POUR GOUVERNER LE MONDE . . .
* Les Îles Vierges britanniques, 115 000 habitants, comptent à elles seules 35 000 filiales de multinationales enregistrées comme International Business Corporations. * Les Îles Caïmans, 45 000 habitants, - colonie britannique dont le gouverneur est nommé par la Reine - comptent plus d’entreprises que de citoyens ; elles se classent au cinquième rang des places financières mondiales, tout juste derrière New York, Londres, Tokyo et Hong Kong, avec 600 banques, 500 compagnies d’assurances, 50 000 IBC, 25 000 trusts et 5000 fonds de placement. * Avant sa faillite retentissante, la compagnie Enron avait plus de 700 filiales enregistrées aux Îles Caîmans. * Les actifs canadiens investis dans ’les CFü sont passés de 11 milliards de dollars en 1990 à plus de 100 milliards en 2006. * Aux États-Unis, environ 10 % des recettes fiscales, soit 350 milliards de dollars, sont perdus chaque année dans les paradis fiscaux ; ce pourcentage est encore plus élevé au Canada.
58 % des prêts internationaux des banques se font à partir des CFO. * 54 % des dépôts internationaux aboutissent dans des CFO. * 70 % des activités des CFO sont réalisées dans les pays industrialisés ; 30 % ont cours dans les pays ou territoires sous-développés, en particulier dans les îles exotiques. * La moitié du stock total des investissements directs à l’étranger (IDÉ) passe par les CFO. * Une grande partie des 8000 hedge funds qui existent dans le monde sont installés offshore, bien que totalement opérés onshore. * Le taux moyen de croissance annuelle des investissements dans les CFO a été de 18 % de 1990 à 2003. * Près de la moitié des grandes fortunes du monde, soit 16 000 milliards de dollars, se retrouvent dans des CFO à l’abri de l’impôt.
Au Canada, on a vu un ministre des Finances, devenu premier ministre, le Très Honorable Paul Martin, faire voter une loi « sur la double imposition » pour faciliter l’évasion fiscale que pratique, à grande échelle sa compagnie la Canada Steamship Lines (CSL). Cette loi autorise une compagnie canadienne enregistrée à la Barbade, où les taux d’imposition sont quasi nuls, à rapatrier ses revenus libres d’impôt au Canada. Le centre de décision de la CSL est légalement situé à la Barbade, mais son siège social se trouve à Beverley au Massachusetts, ce qui n’empêche pas la CSL de la Barbade de transférer ses profits à une filiale installée à Montréal, la Maritime CSL.
La plupart des fonds de placements canadiens investissent sans aucun scrupule dans les paradis fiscaux. Claude Lamoureux, qui a été président et chef de direction de l’Ontario Teachers Pension Plan pendant 17 ans avant de prendre sa retraite le 1 er décembre 2007, est fier d’avoir ainsi permis à ses concitoyens de pratiquer l’évasion fiscale :.« Lorsque nous avons à faire des investissements de ce genre [dans les paradis fiscaux], ma conscience est très tranquille. C’est le devoir de tout citoyen de minimiser ses taxes. » (Magazine Finance, mars 2002).
Les banques auraient délibérément provoqué la crise financière, selon l'AFP. Les banquiers ont pillé les coffres publics.
n 1996, deux économistes avaient publié une étude, intitulée avec une charmante simplicité : « le pillage ». Les auteurs étaient George Akerlof, qui allait plus tard se voir décerner un prix Nobel, et Paul Romer, un expert renommé de la croissance économique. Dans cette publication, ils affirmaient que plusieurs crises financières ayant eu lieu dans les années 1980, comme par exemple la bulle immobilière texane, avait été provoquées par des investisseurs privés qui s’étaient servi du gouvernement. Ces investisseurs avaient emprunté d’énormes sommes d’argent, fait de grands profits lorsque les affaires allaient bien, puis s’étaient défaussés sur le gouvernement pour les pertes prévisibles qui s’ensuivraient. En un mot, ces investisseurs s’étaient livrés au pillage. L’étude « Pillage » offre pour ce faire un cadre très utile. Son message est que la garantie de sauvetage du gouvernement ne représente pas seulement un aspect du problème. Elle est au cœur du problème. Durant cette décennie, les pillards - caisses d’épargne du Texas dans les années 1980, American International Group, Citigroup, Fannie Mae et autres - purent alors agir comme si leurs pertes futures étaient le problème de quelqu’un d’autre. Lorsque les gens sont protégés contre les conséquences de comportements à risque, ils se comportent d’une façon très risquée. Les banquiers peuvent faire des investissements à long terme, en sachant qu’ils garderont les bénéfices s’ils réussissent, et que les contribuables couvriront les pertes.
Le crime accompagne, amplifie et parfois provoque les crises financières. D'ailleurs, comment ne pas être troublé par l'étrange alerte publique que lança, en mai 2008, le ministre de la Justice américain, Michael Mukasey, sur la menace grandissante pour la sécurité nationale représentée par la «pénétration des marchés par le crime organisé» ?
Tout le monde ou presque semble avoir occulté le fait que le monde occidental avait déjà vécu dans les années 1980-1990 deux grandes crises financières à forte «odeur criminelle», dans un contexte également de prêts immobiliers inconséquents et de dérégulation des marchés.
Il y eut d'abord la faillite des caisses d'épargne et de crédit immobilier (Savings and Loans) dans les années 1980, aux États-Unis, l'un des pires désastres financiers du XXe siècle. Son coût pour le contribuable américain fut estimé à près de 500 milliards de dollars, en incluant les intérêts. Si le gouvernement fédéral n'était pas intervenu, le cœur même de l'économie américaine aurait été mis en danger et, par contagion, une partie de l'économie mondiale.
Lancien patron du Nasdaq, le marché des valeurs technologiques américaines, se révèle être l’auteur de la plus grande arnaque de tous les temps. Bernard Madoff a trompé ses clients et perdu une somme de plus de 50 milliards de dollars, ce qui ramène Jérôme Kerviel au rang de garçon de courses de province.Martini. Gayraud a également publié deux livres couvrant ce secteur : Le Vol, (avec David Sénat)aux PUF, 2001, et Le Monde des mafias, Géopolitique du crime organisé, Odile Jacob, Paris, 2005.
11 septembre, crise financière, crise alimentaire... tout est lié et tout vient de Londres.