......La reine Elizabeth II prononce le traditionnel "discours du trône" devant la Chambre des Lords, elle donne ses directives. Elle y présente les grandes lignes de la politique du gouvernement de Gordon Brown, notamment la relance de l'économie-hiérarchiste.....
Guerre mondiale.
Remontons à l’époque de la Première Guerre mondiale, Allan Dulles est envoyé à Berne (Suisse) par son oncle, Robert Lansing, à l’époque secrétaire d’Etat du président Woodrow Wilson, où il est chargé du renseignement à la Légation américaine. Par le biais du même oncle, les frères Dulles prennent part aux négociations du traité de paix de Versailles. En 1920, Allen Dulles sera nommé premier secrétaire de l’ambassade américaine à Berlin.
Une classe sociale qui en opprime une autre, ne saurait être libre!
Nos élites souffrent de piller ou de contribuer aux pillages sur leurs collectivités
LES BORNÉS
LES VIEUX CROÛTONS QUI RETARDENT TOUTE ÉVOLUTION
FAITES DES LOIS FRATERNELLES : ET VOUS AUREZ DES GENS FRATERNELS!
Les LOIS doivent nous accoutumer au Partage, à l’Égalité… aux Valeurs Fraternelles, et n’exister que pour garantir à tous une vie décente ! Les Droits, les Lois et l’Éducation doivent pourvoir aux Besoins personnels, écono-socio-politiques de tous sans exception.
LES CONSEILLERS ROYAUX....
Les Lords sont subordonnées par les rois et les reines et ils s'occupent des bourgeois et chevaliers de la Chambre des Communes. La plus haute instance judiciaire du pays (la Cour suprême du Royaume-Uni.). La chambre des Lords présente chaque année le discours du Trône, prononcé par le souverain britannique à l'occasion de la cérémonie d'ouverture du Parlement. Le Parlement comprend également le monarque (le roi ou la reine) et la chambre haute, la Chambre des lords ; la Chambre des communes est la partie dominante du Parlement.
Depuis 1911, en effet, le Parliament Act interdit aux lords de rejeter les projets de loi proposés par la Chambre des communes. Les lords juridiques siègent aussi au Comité judiciaire du Conseil privé. La Chambre est composée entre autres de lords juridiques, les Law Lords (au nombre de 12). Ceux-ci forment le comité judiciaire qui constitue la dernière instance judiciaire pour l'ensemble du Royaume-Uni en matière civile, mais seulement pour l'Angleterre, l'Irlande du Nord et le pays de Galles en matière pénale. La chambre des Lords se compose aujourd'hui de 713 membres, la plupart sont nommés à vie par le monarque (le roi ou la reine) sur proposition du Premier ministre. . . donc ces Lords sont des pions de la Couronne d'Angleterre.
Les Lords temporels héréditaires ne sont plus que 92, donc Rois et Reines de Londres contrôlent via leurs 92.
1999 - Loi sur la chambre des Lords. En 1997, la Chambre des lords compte 1 223 membres, parmi lesquels seulement un tiers assiste régulièrement aux séances, principalement les pairs à vie. Seuls trois membres doivent être présents pour constituer le quorum. Les pairs héréditaires n'ont plus le droit de siéger et de voter à la chambre des Lords sauf 92 d'entre eux. Ces 92 Lords commandent 12 500 Chevaliers de Malte et parmi ces Chevaliers de Malte il y des généraux et des Chefs Politiques gouvernants la majorité des Pays dans le Monde. 26 membres de l'Église anglicane sont également membres de droit.XIVe siècleXVe siècle - Les lords temporels, nommés par le roi, prennent le titre de pairs. 1911 - Une première loi sur le Parlement permet que certains projets de loi soient adoptés sans le consentement des lords. 1958 - Loi sur la pairie à vie. Le rang de baron à vie est créé pour les hommes et les femmes. - Les lords ont commencé à siéger dans une chambre séparée de celle des Communes.
Il existe également, dans l'armée de terre britannique, un grade de Field Marshal ("maréchal de camp") qui correspond au grade le plus elévé de la hiérarchie militaire. Il n'est aujourd'hui plus décerné qu'à des membres de la famille royale, ainsi les rois et reines s'assurent le pouvoir décisionnel sur tout.
Les Anglais, même riches, vivent dans une société qui les broie.
À voir le confort élégant dont le Londonien riche jouit, on pourrait croire qu’il est heureux ; mais, si l’on veut se donner la peine d’étudier l’expression de sa physionomie, on reconnaît à ses traits, qui portent l’empreinte de l’ennui et de la lassitude, à ses yeux, où la vie de l’âme est éteinte et la souffrance du corps manifeste, que non seulement il n’est point heureux, mais qu’il est placé dans des conditions qui lui interdisent d’aspirer au bonheur. [Promenades, 77
L’Angleterre est gangrenée par un « matérialisme social » effrayant
L'Élite Britannique en égoistes nous divisent par les sport/ compétition/ concurrence/ équité/ insécurité de vie..... et ont créé des MURS entre les peuple avec les Drapeaux/ Langues / Religions / ... L'Équité crée les hiérarchies et est le contraire de l'Égalité qui permet à tous de profiter de tout.
LES APPAUVRIS PAR L’ARISTOCRATIE POUVAIENT BIEN ÊTRE MALADES ET MOURIR JEUNES . . . . . .
Un Roi ne peut que susciter convoitise et désir de s’enrichir en faisant fi de tous les scrupules et de toutes les règles morales [Promenades, 151]. L’extrême misère et la faim, alors que « la pauvreté est tenue pour suspecte, souvent même traitée en criminelle » [Promenades, 284],40 attitude sans doute due au protestantisme des Anglais, poussent aussi au vol. Dans une ville où l’argent domine tout, l’existence d’un commerce d’objets volés fondé sur le recel lui paraît inéluctable. Elle tient à se rendre dans une ruelle, Field Lane, où se vendent des foulards volés. On y croise nombre de voleurs, et elle conseille au voyageur curieux tenté d’y aller de laisser chez lui montre, bourse et foulard [Promenades, 206]. L’ampleur du phénomène et la relative impuissance des pouvoirs publics reflètent, d’après l’auteur, « l’état social » du pays, qu’elle n’a de cesse de révéler.
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Ils furent les premiers à mettre en œuvre une révolution industrielle qui leur donnait un avantage considérable.
La City, au cœur de Londres, est un grand quartier d'affaires d'Europe, il concentre les sièges sociaux des grandes banques, des compagnies d'assurance et des grandes entreprises multinationales. C'est aussi la Place financière du monde avec sa bourse qui s'appelle le "Stock Exchange".
Le mode d'administration de la Cité est unique en Angleterre... Son emblème est le dragon.
En 1097, Guillaume II a commencé la construction du Hall de Westminster, près de l'abbaye du même nom. Ce hall a servi de base au nouveau palais de Westminster, la résidence royale tout au long du Moyen Âge. Westminster est devenu le siège de la cour royale et du gouvernement tandis que la Cité de Londres voisine était un centre d'échange et de commerce et prospérait sous l'autorité de sa propre administration, la Corporation of London. Finalement, les villes aux alentours se sont développées ensemble et ont formé la base du cœur de Londres moderne, remplaçant Winchester en tant que capitale de l'Angleterre au XIIe siècle.
Cela aujourd'hui nous semble gigantesque mais étaient tout aussi gigantesque la Tour de Londres et les palais de l'ancien Angleterre pour les citoyens de la terre. Cette Monarchie s'est toujours imposée au Monde entier. La Cité est principalement composée de banques, de la Bourse de Londres, de compagnies d'assurance, de grandes entreprises et de journaux. Tout ceci fait d'elle un des points de rencontre du marché international. Un cinquième des actifs des hedge fund sont gérés à Londres, dont 80% des actifs des fonds européens.
Aujourd'hui Londres est la première place financière du monde en ce qui concerne les devises et son avance ne cesse de progresser selon le rapport triannuel de la Banque des règlements internationaux réalisé en avril et publié le 25 septembre 2007. Sur le marché des devises, sa part de marché est passé entre 2004 et 2007 31,3 à 34,1% contre respectivement 19,2 et 16,6% pour New York.
Le Lord-Maire qui incarne les libertés acquises par les bourgeois, est élu traditionnellement chaque année au Guildhall (l'hôtel de ville de la Cité), le 29 septembre (jour de Saint-Michel) par les aldermen et par les shérifs (qui sont eux élus le 24 juin précédent, par les corporations). Après son élection, celui-ci doit se rendre en "grande pompe" au palais de Westminster pour recevoir par l'intermédiaire du Lord Chancelier, l'agrément du souverain. Cette "procession" est l'un des moments clés dans la vie des Londoniens. Investi de sa charge, le Lord-Maire préside le "bureau de la cité" composé de 2 shérifs, d'un chambellan et de divers échevins. En dehors de son rôle représentatif, le Lord-Maire exerce également une fonction judiciaire, puisque tous les délits commis dans la Cité sont relevables de sa juridiction. Il doit donc avoir occupé auparavant la fonction de shérif pour pouvoir être élu.
Londres a fait des traités avec GM, Chrysler, Ford afin de contrôler le Monde। Un traité subordonne les Lois des Pays, comprenez-en bien toute l’importance.
Donc, à travers GM, Ford et Chrysler, le Royaume-Uni s’infiltre dans tous les Pays pour politiquement y infiltrer ses lobbys et gérer subtilement tous les Pays du Monde.
Les cadres dirigeants de GM, Chrysler et Ford Motor Co। est allé à Washington cette semaine la recherche d'environ $ 25 milliards,
Si les Pays Arabes sont sous tutelles Britanniques, alors la RELIGIONS MUSULMANEs aussi. Il n'est pas étonnant que Londres utilise ces religions guerrières car fondées sur LA LOI DU TALION et qui préparent les adeptes à l'obéissance aveugle.
La reine Elizabeth II descend des musulmans qui ont créé la civilisation arabo-andalouse de l'Espagne. Ces gens descendant de la famille du prophète Mahomet, donc la reine elle-même est un de ses descendants directs. Quand la reine Elizabeth visité le Maroc en 1980, la presse marocaine a fait observer cette ascendance islamique de la reine d'Angleterre.
Si les Pays Arabes sont sous préparent les adeptes à l'obéissance aveugle.
Pour la Monarchie: les peuples sont les ennemis et il faut les occuper et les discipliner par des guerres et éliminer ainsi les pauvres créées par leurs hiérarchies (équité, méritocratie, concurrence,...)
LONDRES
se met à l'abri de tous soupçons
En 1954, LONDRES utilisa les hommes les plus puissants de la planète et les faisa se rencontrer pour la première fois sous les auspices de la couronne royale néerlandaise et de la famille Rockefeller dans le luxueux Hôtel Bilderberg de la petite ville hollandaise d'Oosterbeck. Pendant tout un week-end, ils discutèrent de l'avenir du monde. Lorsque cela fut terminé, ils décidèrent de se rencontrer une fois par an pour échanger des idées et analyser les affaires internationales. Ils se sont baptisés le Club de Bilderberg. Depuis lors, ils se sont réunis tous les ans dans un hôtel luxueux quelque part dans le monde pour décider du futur de l'humanité.
L’expansion de l’Ordre de Saint-Jean et de ses fondations au Canada s’est faite spontanément, en grande partie grâce aux travailleurs de Saint-Jean qui ont émigré de l’Angleterre au Canada et ont continué de manifester leur intérêt pour le secourisme.
En 1910 et 1911, Ambulance Saint-Jean Canada a entrepris une restructuration majeure de ses activités. La nouvelle division canadienne a reçu la tâche d’étendre la portée de l’association et d’en améliorer l’efficacité en l’organisant à l’échelle régionale, afin de susciter un intérêt local pour ses activités. Pour ce faire, l’organisme devait établir des conseils provinciaux dans chaque province canadienne. Ces conseils seraient responsables de l’administration des centres locaux déjà actifs et de la promotion de la création de nouveaux centres.
Après cette période de croissance, un district canadien de la Brigade a été créé à l’étranger, en 1911. Le siège canadien de la Brigade à l’étranger était situé à Toronto jusqu’en 1933 lorsque, dans le cadre de la formation de la commanderie de l’Ordre au Canada, il est déménagé à Ottawa.
La Brigade canadienne à l’étranger a assumé un rôle international pendant les deux guerres mondiales, grâce à son engagement auprès des détachements d’aide volontaire. Avec les années, l’étendue des activités de Saint-Jean a donné lieu à la création, en 1934, de la commanderie de l’Ordre au Canada qui, en 1946, est devenue un prieuré.
Traduction libre. Source : The White Cross in Canada, 1883-1983, par Strome Galloway, Centennial Edition.
Naissance du Prieuré du Canada
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, l’intervention d’Ambulance Saint-Jean dans le Dominion et la colonie de l’Empire britannique était enthousiaste, immédiate et durable. En reconnaissance des nombreux services exécutés par la Brigade à l’étranger, les organismes de Saint-Jean de différents Dominions ont vu une amélioration de leur statut. En 1939, il existait seulement trois commanderies du Grand Prieuré en dehors des îles britanniques : au Canada, en Afrique du Sud et en Nouvelle-Zélande. En 1946, Sa Majesté le roi George VI a accepté d’accorder le statut de Prieuré à la commanderie du Canada.
Le 16 septembre 1946, la commanderie du Canada est officiellement devenue le Prieuré du Canada de l’Ordre très vénérable de l’Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem. Suivant ce changement, Son Excellence, le Gouverneur général du Canada, le vicomte Alexander de Tunis, est devenu le premier Prieur de l’Ordre au Canada.
Portant un titre royal, Sa Majesté n'a pas de nom de famille, mais, quand un est utilisé, c'est Windsor. Lors de sa naissance, son nom de famille était Wettin, et le nom de la Maison royale était Saxe-Cobourg et Gotha. En 1917, pendant la guerre avec l'Allemagne, le nom de la dynastie et le nom de f amille personnel furent changés en Windsor pour éliminer le ton allemand.
* Les Îles Vierges britanniques, 115 000 habitants, comptent à elles seules 35 000 filiales de multinationales enregistrées comme International Business Corporations. * Les Îles Caïmans, 45 000 habitants, - colonie britannique dont le gouverneur est nommé par la Reine - comptent plus d’entreprises que de citoyens ; elles se classent au cinquième rang des places financières mondiales, tout juste derrière New York, Londres, Tokyo et Hong Kong, avec 600 banques, 500 compagnies d’assurances, 50 000 IBC, 25 000 trusts et 5000 fonds de placement. * Avant sa faillite retentissante, la compagnie Enron avait plus de 700 filiales enregistrées aux Îles Caîmans. * Les actifs canadiens investis dans ’les CFü sont passés de 11 milliards de dollars en 1990 à plus de 100 milliards en 2006. * Aux États-Unis, environ 10 % des recettes fiscales, soit 350 milliards de dollars, sont perdus chaque année dans les paradis fiscaux ; ce pourcentage est encore plus élevé au Canada.
58 % des prêts internationaux des banques se font à partir des CFO. * 54 % des dépôts internationaux aboutissent dans des CFO. * 70 % des activités des CFO sont réalisées dans les pays industrialisés ; 30 % ont cours dans les pays ou territoires sous-développés, en particulier dans les îles exotiques. * La moitié du stock total des investissements directs à l’étranger (IDÉ) passe par les CFO. * Une grande partie des 8000 hedge funds qui existent dans le monde sont installés offshore, bien que totalement opérés onshore. * Le taux moyen de croissance annuelle des investissements dans les CFO a été de 18 % de 1990 à 2003. * Près de la moitié des grandes fortunes du monde, soit 16 000 milliards de dollars, se retrouvent dans des CFO à l’abri de l’impôt.
Comment Londres et Wall Street ont mis Hitler au pouvoir
Le rôle des frères Dulles, John Foster et Allen, dans la création des cartels et dans ce qui allait devenir le projet Hitler, remonte à l’époque du traité de Versailles, en 1919, qui fit porter à l’Allemagne l’entière responsabilité de la Première
L’ANGLETERRE ET SON HITLER
Son frère, l’avocat John Foster Dulles, représentera les intérêts de la Banque d’Angleterre et de la société J.P.Morgan dans l’Europe d’après guerre. Au printemps de 1920, au lendemain des négociations de Versailles, John Foster rencontre Hjalmar Schacht (1877-1970), à l’époque fonctionnaire subalterne auprès de l’autorité bancaire allemande créée par les Alliés et qui deviendra plus tard l’architecte de l’économie de guerre nazie basée sur les travaux forcés.
Dulles fait suivre la lettre à Thomas W.Lamont, un associé de J.P.Morgan, et au cours des années qui suivent, l’essentiel de ce plan Schacht-Dulles-Morgan sera mis en oeuvre. Voilà l’origine des cartels internationaux basés en Allemagne et dirigés par les Britanniques, qui furent créés dans les années 20.
Schacht lui-même sera nommé Commissaire à la monnaie nationale allemande en novembre 1923, et un mois plus tard, président de la Reichsbank
Depuis 1919, John Foster Dulles (autre pion de Londres) était l’avocat de Richard Merton, fondateur du plus important de ces cartels, l’Interessen Gemeinschaft Farben (IG Farben). En 1924, il est choisi par J.P.Morgan pour mettre en oeuvre le plan Dawes prévoyant la réorganisation, dans le cadre de négociations avec Schacht, du versement des réparations de guerre. En 1926, il deviendra directeur exécutif de Sullivan and Cromwell, le cabinet d’avocats de tous les cartels.
La formation des cartels
De 1926 à 1929, le plan Schacht-Dulles-Morgan débouche sur une série d’arrangements impliquant nombre des plus grandes sociétés britanniques, américaines et allemandes. Les deux principaux cartels sont le trust chimique IG Farben et le Cartel international de l’Acier, dont la création est redevable aux prêts étrangers d’un montant de 800 millions de dollars accordés dans le cadre du plan Dawes, en vue de cartelliser la chimie et la sidérurgie allemandes. Ces prêts sont gérés aux trois-quarts par trois firmes de Wall Street : Dillon, Read & Co ; Harris, Forbes & Co et National City.
En 1925, IG Farben regroupe six des plus gros producteurs chimiques allemands. En août 1927, Standard Oil conclura avec lui un programme conjoint de recherche et développement sur l’hydrogénation (production d’essence à partir du charbon), procédé découvert par un chercheur allemand en 1909. En 1928, Henry Ford fusionnera ses actifs allemands avec ceux d’IG Farben. Le 9 novembre 1929, un cartel pétrochimique international sera créé suite au mariage d’IG Farben avec les Britanniques ICI et Shell Oil, et les Américains Standard Oil et Dupont.
C’est l’accord entre Standard Oil et IG Farben qui constitue le pilier du cartel. Premièrement, Standard Oil se voit accorder la moitié de tous les droits concernant le procédé d’hydrogénation pour tous pays sauf l’Allemagne. Deuxièmement, Standard Oil et IG Farben se mettent d’accord pour « ne jamais se concurrencer l’un l’autre dans les secteurs de la production chimique et de la production pétrolière. Désormais, si Standard Oil souhaitait entrer dans le domaine des produits chimiques industriels ou des médicaments, ce ne serait possible qu’en partenariat avec Farben. En retour, Farben s’engageait à ne jamais pénétrer le secteur du pétrole sauf en association avec Standard ».
Ce qu’on appelle le « système américain d’économie politique » est basé sur le concept de banque nationale, contrairement au concept libéral anglo-hollandais de banque centrale indépendante. Montagu Norman, le gouverneur de la Banque d’Angleterre de 1919 à 1944, fut le principal promoteur de la création de banques centrales indépendantes. Tout comme la Banque l’Angleterre, la Reichsbank allemande appartenait à des intérêts privés.royaux. Elle fut dirigée par un protégé de Montagu Norman, Hjalmar Schacht, de 1923 à 1930 puis à nouveau de 1933 (après la prise de pouvoir d’Hitler) jusqu’en 1939, quand il céda la place à Walther Funk.
Hormis ces banques privées, l’internationale synarchiste avait à sa disposition un instrument de choix pour la mise en place des cartels : la Banque des règlements internationaux (BRI) sise à Bâle. Depuis sa création, et jusqu’à aujourd’hui, on la surnomme la « banque des banquiers ». En opposition à la conception du système américain de banque nationale, la BRI repose sur le modèle anglo-hollandais de banque centrale échappant au contrôle des Etats-nations souverains.
La BRI fut créée en 1930, dans le cadre du plan Young, par les banques centrales internationales, dont la Banque d’Angleterre et la Réserve fédérale des Etats-Unis, à l’initiative de Hjalmar Schacht, alors directeur de la Reichsbank. Celui-ci pouvait compter sur le soutien de Montagu Norman, lui-même conseillé par le baron Bruno Schroder, de la branche britannique de la J. Henry Schroder Bank. L’associé de Schroder, Frank Cyril Tiarks, fut le co-directeur de la Banque d’Angleterre aux côtés de Norman, tout au long de la carrière de ce dernier.
Les fonds américains et britanniques destinés à soutenir l’accession d’Hitler au pouvoir et à financer, par la suite, sa machine de guerre, transitaient par la BRI. Avant 1940, celle-ci avait investi des millions de dollars en Allemagne, tandis que Kurt von Schröder et Emil Puhl, de leur côté, avaient déposé d’importantes quantités d’or à la BRI, sommes utilisées après la guerre pour financer les « rat-lines » (référence aux lignes du mât d’un navire qui coule, sur lesquelles les rats tentent de fuir). Grâce à ces filières, des nazis et leurs collaborateurs pourront s’échapper d’Europe pour se réfugier en Amérique du Sud et au Moyen-Orient.
Malgré l’importance de la BRI pour Hitler, la Grande-Bretagne ne s’opposa pas aux activités de la banque, même après la décision britannique d’entrer en guerre contre l’Allemagne. Sir Otto Niemeyer et Montagu Norman, respectivement directeur et PDG britanniques, conservèrent leur poste tout au long de la guerre.
Lors de la conférence de Bretton Woods en juillet 1944, deux résolutions seront déposées, l’une appelant à la dissolution de la BRI et l’autre à une enquête sur ses comptes. La première résolution sera retirée suite à des pressions ; quant à la seconde, aucun enquête ne sera ouverte après la guerre. A ce jour, la BRI n’a jamais interrompu son activité.
La conspiration pour mettre Hitler au pouvoir
Il était clair pour Schacht et ceux qui le soutenaient à Londres et à Wall Street, que seul Hitler aurait la capacité d’imposer le niveau d’austérité qu’ils jugeaient indispensable. Ainsi, le 16 mars 1933, après la consolidation du pouvoir du Führer, Schacht reprend son poste de gouverneur de la Reichsbank. Plus tard dans l’année, John Foster Dulles, en tant que représentant de Brown Brothers Harriman, Dillon Read, Kuhn Loeb, ainsi que de toutes les banques d’investissement privées et firmes de Wall Street, se rend à Berlin pour négocier avec Schacht le financement du nouveau gouvernement. Il est accompagné d’un subalterne de Sullivan et Cromwell et de trois employés de la Chase Bank.
Bien avant son arrivée au pouvoir en 1933, Hitler jouissait d‘un soutien substantiel de la part des cartels privés. Le cas le plus fameux est celui de Fritz Thyssen, de Vereinigte Stahlwerke. Dans un livre publié en 1941 sous le titre J’ai financé Hitler, Thyssen admet qu’il avait commencé à financer Hitler en octobre 1923 avec une première contribution de 100 000 marks.
En 1922, W. Averell Harriman s’était rendu à Berlin pour établir la filiale berlinoise de W.A. Harriman & Co. Selon des enquêteurs du gouvernement américain, « à un certain moment avant 1924 », Harriman et Thyssen s’étaient mis d’accord pour créer une banque de Thyssen à New York. C’est ainsi qu’en 1924, fut créée la Union Banking Corp., en tant qu’entité dans les bureaux new-yorkais de W.A. Harriman & Co. appartenant à la Bank voor Handel en Scheepvaart (BHS) aux Pays-Bas, qui appartenait à Thyssen. Prescott Bush, le grand-père de George W., fut nommé vice-président de W.A. Harriman & Co. en 1926, la même année où fut créée la Vereinigte Stahlwerke avec l’aide de Dillon, Read.
Le 20 octobre 1942, en application de la loi sur le Commerce avec l’ennemi, le gouvernement américain saisit la Union Banking Corp. dont Prescott Bush était l’un des directeurs. Friedrich Flick, le principal co-propriétaire de Vereinigte Stahlwerke avec Fritz Thyssen, finançait aussi le Parti nazi et était membre du Cercle des amis de Himmler, qui aida généreusement les SS.
En mars 1932, un représentant de DuPont en Allemagne, écrivait : « C’est un fait bien connu en Allemagne qu’IG Farben finance Hitler. Il semble ne faire aucun doute que le Dr Schmitz au moins est personnellement un important contributeur au Parti nazi. »
Le complot britannique contre Roosevelt
Ces mêmes réseaux qui ont mis Hitler au pouvoir et soutiennent aujourd’hui l’administration Cheney-Bush conspirèrent au début de 1934 pour renverser le président Roosevelt à la faveur d’un coup d’Etat militaire. Parallèlement à la montée d’Hitler en Allemagne, les DuPont commencèrent à financer l’American Liberty League and Clark’s Crusaders, qui comptait 1 250 000 membres en 1933. Pierre, Irenee et Lammot DuPont, John Jacob Raskob, ancien dirigeant du Comité national démocrate, ainsi que Alfred Sloan, de General Motors, contribuaient de leur côté financièrement à la ligue. Par ailleurs, Irenee DuPont et William Knudsen, directeur de General Motors, avec des amis de la banque Morgan, financèrent l’orchestration d’un coup d’Etat perpétré par une armée de terroristes modelée sur les Croix de feu françaises, moyennant trois millions de dollars. Les armes et munitions nécessaires auraient été fournies par Remington, une filiale de DuPont. Le complot était soutenu par Hermann Schmitz, le baron von Schröder et d’autres nazis.
La faction pro-Hitler en Angleterre
En Grande-Bretagne aussi, un puissant courant oligarchique soutint Hitler tout au long des années 30, jusqu’à défendre, en 1940, une paix négociée avec lui. The Link était une organisation britannique de sympathisants nazis haut placés, dirigée par Lord Halifax, le ministre des Affaires étrangères et futur ambassadeur aux Etats-Unis.
L'ANGLETERRE ENVOIE SON
ROI AUPRÈS D'HITLER
Parmi les personnalités pro-nazies, il y avait aussi le duc de Windsor, le roi Édouard V111. En été 1937, le duc rencontre deux envoyés d’Hitler, Rudolf Hess et Martin Bormann, à l’hôtel Meurice à Paris, où il promet d’aider le premier à contacter le duc d’Hamilton, un homme directement lié à Himmler et à Kurt von Schröder, à la Schröder Bank et à la synarchiste Banque Worms. Hess était déterminé à forger une alliance avec la Grande-Bretagne, au point où il entreprit le vol se terminant par son parachutage dramatique sur la propriété d’Hamilton en 1941. On compte aussi, parmi les fervents sympathisants d’Hitler, Montagu Norman, de la Banque d’Angleterre et de la BRI, et Lord McGowan.
Signalons deux autres membres du cercle, Sir Samuel Hoare et Lord Beaverbrook. Le premier, en sa qualité de secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères en 1935, se joignit au Premier ministre français Pierre Laval pour soutenir l’invasion de l’Ethiopie par Mussolini. Comme retombée du pacte Hoare-Laval, Hoare devra démissionner plus tard, avant d’être nommé secrétaire d’Etat du Home Office dans le gouvernement de Neville Chamberlain. Lorsque Winston Churchill arriva au pouvoir, il nomma Hoare ambassadeur dans l’Espagne de Franco, de mai 1940 à juillet 1944.
Quant à lord Beaverbrook, il accompagnait Hoare dans les négociations avec Laval concernant l’Ethiopie et soutint le roi pro-nazi Edward VIII (l’ancien duc de Windsor), lors de la crise d’abdication. En 1935, Beaverbrook rencontra personnellement Hitler et Mussolini et fut l’invité du ministre allemand des Affaires étrangères, Joachim von Ribbentrop, aux jeux olympiques de Munich l’année suivante. L’homme de confiance du lord, Sefton Delmer, qui dirigeait le bureau du Daily Express de Beaverbrook à Berlin, était un confident d’Hitler. Dans son reportage sur l’incendie du Reichstag, il prit à son compte la version des nazis qui devait faciliter la consolidation du pouvoir d’Hitler.
Les préparatifs de la Deuxième Guerre mondiale
Le renforcement du régime d’Hitler n’empêche pas les filiales américaines et britanniques des cartels allemands de consolider leurs partenariats au moment même où ces derniers, particulièrement IG Farben, commencent à préparer une guerre d’agression.
En 1936, par exemple, la Schroder Bank de New York fonde une société en commun avec les Rockefeller, la Schroder, Rockefeller and Co. Investment Bankers, qui a pour associés Avery Rockefeller, neveu de John Rockefeller, le baron Bruno von Schroder de Londres et Kurt von Schröder de la BRI et de la Gestapo de Cologne. Leurs avocats sont les frères John Foster et Allen Dulles, de Sullivan and Cromwell.
Sosthenes Behn, directeur de International Telephone and Telegraph (ITT), et Gerhardt Westrick, directeur de ITT en Allemagne et associé de John Foster Dulles, nomment au conseil d’administration de la société Walter Schellenberg, chef du service de contre-espionnage de la Gestapo (SD), et le baron Kurt von Schröder, afin de garantir la continuité des activités de la société en Allemagne au cours de la guerre à venir. Au même moment, le président de la Standard Oil de Rockefeller dans le New Jersey, Walter Teagle, est nommé directeur de American IG (Farben) Chemical Corp, dont le conseil d’administration comprend entre autres Edsel Ford, président de Ford Motor Co., Charles Mitchell, président de la National City Bank of New York de Rockefeller, Paul Warburg, président de la Réserve fédérale, et Herman Metz, directeur de la Bank of Manhattan.
Tandis que ces relations se consolident, IG Farben est en passe de se faire entièrement intégrer dans la machine de guerre nazie - qu’il dirige même en grande partie. En effet, comme le rapporte Josiah DuBois dans son livre Les chimistes du Diable, 24 cadres d’IG Farben allaient passer en jugement au tribunal de Nuremberg pour avoir « préparé et lancé une guerre d’agression » et « conspiré à lancer une guerre d’agression ». Cependant, dans l’atmosphère politique de la Guerre froide qui règne au moment de la conclusion des procès, le 28 mai 1948, les seules condamnations prononcées sanctionnent le « travail esclavagiste » et le « pillage », et les chefs d’accusation portant sur la préparation et la conduite d’une guerre d’agression aboutissent à un acquittement. Dans ce climat, les efforts pour démanteler les cartels après la guerre furent sabotés. Pour en donner une idée, pendant le procès, DuBois lui-même fut traité par le député américain Dondero de « gauchiste du département du Trésor qui avait été un étudiant proche de la ligne du Parti communiste ».
D’abord, bien que l’Allemagne nazie eût continué à recevoir du pétrole de la Standard Oil pendant la guerre, grâce aux livraisons en provenance d’Amérique ibérique transitant par l’Espagne de Franco, le processus d’hydrogénisation « Leuna », mis au point par IG Farben pour produire de l’essence à partir du charbon, était crucial pour faire rouler les blindés. En 1934, l’Allemagne importait près de 85 % de ses produits pétroliers. Sans l’essence synthétique, les nazis n’auraient pas pu mener une guerre mécanisée moderne. Le processus d’hydrogénisation même avait été mis au point et financé par les laboratoires de la Standard Oil aux Etats-Unis, en commun avec IG Farben, dans le contexte de l’accord de 1929.
Deuxièmement, sans le caoutchouc synthétique produit avec le procédé Buna mis au point par IG Farben, les véhicules nazis n’auraient pas eu de pneus. Avant la Deuxième Guerre mondiale, la Standard Oil avait convenu avec IG Farben, aux termes de l’accord de la Joint American Study Corp. (Jasco), que le caoutchouc synthétique resterait dans la sphère d’influence d’IG Farben et que la Standard Oil ne bénéficierait de son monopole aux Etats-Unis qu’à condition que la firme allemande en autorise le développement sur place. Or en 1936, le gouvernement nazi interdit de transmettre à quiconque aux Etats-Unis le savoir-faire pour la production du caoutchouc synthétique buna. En conséquence de cette mesure de guerre économique, le caoutchouc synthétique ne fut pas développé outre-Atlantique avant guerre.
En 1938, Standard fournit à IG Farben son nouveau procédé de caoutchouc butyl, tout en gardant secret aux Etats-Unis mêmes le procédé buna. Ce n’est qu’en juin 1940 que Firestone et US Rubber pourront participer aux essais de la méthode butyl et auront droit à des licences de production du caoutchouc buna.
En 1937, Schmitz, Krauch et von Kniriem, d’IG Farben, se rendent à Londres où ils réussissent à négocier l’achat de carburant d’avion provenant de Standard Oil, au profit de la Luftwaffe de Göring, pour un montant de 20 millions de dollars..... c'est la preuve que la Standard Oil de Rockefeller est contrôlé par les Britanniques..... C'est toujours Londres qui décide de tout en premier lieu!
En outre, Standard fournit à IG Farben des plans pour la production de plomb tétraéthyle, composante indispensable au carburant d’avion, et sur l’insistance de Standard Oil, le ministère de la Guerre à Washington accorde un permis pour sa production en Allemagne, dans une usine dont les co-propriétaires étaient IG, General Motors et des filiales de Standard.
En 1938, la Luftwaffe a un besoin urgent de 500 tonnes de plomb tétraéthyle, que lui « prête » l’Ethyl Export Corp. de New York. La garantie pour la transaction est fournie par le biais de Brown Brothers, Harriman, dans une lettre datée du 21 septembre 1938.
Au moment de l’attaque japonaise sur Pearl Harbor le 7 décembre 1941, Farben avait réussi, grâce à ses relations américaines, à s’assurer 80 % de l’ensemble de la production de magnésium du continent américain. L’accord conclu entre IG Farben, Aluminium Co. of America et Dow Chemical Co., limitait sa production à l’intérieur des Etats-Unis et prévoyait que toutes les exportations en quantité importante à partir des Etats-Unis aillent à l’Allemagne.
Le rôle d’IG Farben dans la guerre d’agression
Après l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933, IG Farben mit en place sa propre entité d’espionnage international, opérant à partir d’un bureau dans le quartier Nord-Ouest 7 (N.O.7) de Berlin. Ce bureau avait d’abord été ouvert en 1927 par le président de la société, Hermann Schmitz, qui en confia la direction, deux ans plus tard, à son neveu Max Ilgner, également directeur de Farben. Ce dernier partit peu après aux Etats-Unis pour créer l’American IG Chemical Corp. En 1934, il fit venir son frère Rudolf Ilgner aux Etats-Unis, pour y travailler sous la direction du frère de Hermann Schmitz, Dietrich Schmitz, chez General Aniline and Film Corp, la société ayant pris la relève de American IG. En effet, Schmitz avait dû changer la dénomination sociale de la société pour échapper à une enquête du gouvernement américain.
Pendant la guerre, la Chase National Bank des Rockfellers gardera ses bureaux ouverts dans la France occupée par les nazis, gérant les comptes de l’ambassadeur nazi Otto Abetz qui finançait le Mouvement synarchique révolutionnaire, celui qui liquidait les cellules anti-nazies à Paris. Ce mouvement, tout comme l’Union synarchiste nationale fondé au Mexique en 1937 par les nazis, se réclamait du synarchisme dans son titre. Mais en fait, tous les mouvements fascistes du début des années 20 jusqu’en 1945, y compris les nazis, furent des créations synarchistes de l’oligarchie financière internationale.
Le 13 juillet 1944, au plus fort de la guerre, Standard Oil of New Jersey porta plainte contre le gouvernement américain pour avoir confisqué les brevets du caoutchouc synthétique. Le 7 novembre 1945, le juge Charles Wyzanski statua en faveur du gouvernement.
La procédure en appel fut rejetée le 22 septembre 1947, le juge Charles Clark déclarant : « La Standard Oil peut être considérée comme un ennemi national au vu de sa relation avec IG Farben après que les Etats-Unis et l’Allemagne soient devenus des ennemis actifs. »
L’ANGLETERRE ET…..
Quant à ITT, il continuera tout au long de la guerre à collaborer avec le gouvernement nazi. La branche allemande d’ITT, dont le PDG était Gerhardt Westrich, l’associé juridique de John Foster Dulles DE LA CIA, fournira la Wehrmacht en téléphones, avertisseurs de raids aériens, équipements radars, mèches pour pièces d’artillerie, etc.
ITT contrôlait aussi le trafic entre les pays ibéro-américains et ceux de l’Axe. CIDRA, filiale d’ITT en Argentine, s’occupait des appels à Buenos Aires, en Allemagne, en Hongrie et en Roumanie. Une autre filiale d’ITT, United River Plate Telephone Co., a géré 622 appels téléphoniques entre l’Argentine et Berlin au cours des seuls sept premiers mois de 1942.
En 1938, Henry Ford, tout comme James Mooney de General Motors, recevra d’Hitler l’ordre de l’Aigle d’Or.
Londres dirige la CIA
Comme nous l’avons vu, avant la guerre, Allen et John Foster Dulles, du cabinet Sullivan et Cromwell, avaient été les conseillers juridiques du noyau dur des cartels nazis anglo-américains. De plus, Allen Dulles était membre du conseil d’administration de Schroder, Rockefeller et Co. Dès lors, il n’est pas surprenant que ce soit lui qui, en sa qualité de chef de l’OSS (Office of Strategic Services) à Berne, ait négocié la capitulation des forces allemandes dans le nord de l’Italie avec le général Karl Wolff, chef de la police et des SS dans cette région, le 2 mai 1945, cinq jours avant la capitulation générale à Reims.
En 1950, Allen Dulles sera nommé numéro deux de la CIA puis, trois ans plus tard, numéro un. Entre-temps, son frère John Foster sera nommé secrétaire d’Etat du président Eisenhower. L’adjoint de Dulles dans l’opération Lever du soleil, James Jesus Angleton, le suivra à la CIA, tandis que le général Lyman Lemnitzer, autre collaborateur de Dulles lors des mêmes négociations, deviendra plus tard commandant des forces de l’OTAN et chef de l’état-major conjoint des forces américaines.
La composition de cette branche au moment où Martin la rejoint illustre bien le problème. La division économique était dirigée par le colonel Graeme K. Howard, l’auteur d’un livre paru en 1940 (America and a New World Order) pour faire l’apologie du système économique nazi. Vice-président de General Motors, il était membre du conseil d’administration de GM-Opel qui resta actif en Allemagne pendant la guerre. Il sera ensuite remplacé par le général William H. Draper, par ailleurs secrétaire-trésorier de Dillon, Read & Co. Le responsable de la section Acier de la branche industrie est Rufus Wysor, PDG de Republic Steel Co., et l’adjoint de Draper est Frederick L. Devereux, vice-président à la retraite d’une filiale de American Telephone & Telegraph
Côté britannique, la principale opposition à la décartellisation vient de Sir Percy Mills qui, en 1939, avait représenté la Fédération des industries britanniques dans diverses réunions à Dusseldorf, avec le Reichsgruppe Industrie, l’organisation nazie responsable de la mobilisation de guerre de l’économie allemande.
L’équipe de Martin chargée de la décartellisation devait travailler à la division finance avec le capitaine Norbert A. Bodgan, ancien vice-président de la J. Henry Schroder Banking Corp. de New York.
Rappelons que Dillon, Read & Co. et la J. Henry Schroder Banking Corp. sont les deux banques de placement américaines ayant géré le financement de la reconstruction de l’Allemagne après la Première Guerre mondiale. La première avait lancé aux Etats-Unis les obligations de la Vereinigte Stahlwerke, qui regroupait les quatre grands sidérurgistes allemands, dont Fritz Thyssen, l’un des premiers bailleurs de fonds d’Hitler. L’aspect juridique des prêts organisés par la Schroder Banking Corp. aux Etats-Unis était assuré par Sullivan & Cromwell, le cabinet de John Foster Dulles.
Pendant toute la guerre, Allen Dulles, un collaborateur de Sullivan & Cromwell et directeur jusqu’en 1944 de la Schroder Bank de New York, dirigea la mission européenne de l’OSS en Suisse. La vice-présidente de la Schroder Bank, V. Lada-Mocarski, était consul américain en Suisse.
Le 7 décembre 1946, Philip D. Reed, PDG de General Electric Co., compagnie qui avait supprimé le carbure de tungstène en faveur de Krupp et financé Hitler, arrive à Berlin pour mener à bien une mission commandée par le secrétaire au Commerce Averell Harriman. Dans son rapport au ministre, il dit que la politique de décartellisation est l’œuvre des « extrémistes » du département de la Justice.
Le 22 mai 1947, Martin démissionne, pour être remplacé par son adjoint, Philips Hawkins, le fiancé de la fille du général Draper. Martin est le troisième directeur du programme de décartellisation à donner sa démission. Ses prédécesseurs, le colonel Bernstein et Russell Nixon, étaient eux aussi partis à cause du sabotage de la décartellisation.
En mars 1948, Richard Bronson, le chef de la branche décartellisation, propose de soustraire à la réorganisation toutes les entreprises de biens d’équipement et d’industrie lourde et annonce qu’environ un quart des membres du personnel sera licencié. Dix-neuf employés qui s’opposent au sabotage de la décartellisation seront traités de « déloyaux » et une note sera insérée dans le dossier de chacun d’eux, précisant qu’il n’aura droit à aucune promotion, mutation ou autre modification de son statut sans l’approbation des autorités supérieures.
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